side-view-women-protesting-outdoors

Que dois-je savoir ?

L’avortement au Brésil est autorisé dans trois situations :

  1. En cas de viol (une relation sexuelle avec une mineure de moins de 14 ans est toujours définie comme un viol)
  2. Pour sauver la vie de la femme
  3. Lorsque le fœtus souffre d’ancéphalie

Il n’existe pas de restriction de semaines pour avoir droit à l’avortement, mais après 20 semaines il peut se révéler difficile de trouver un service qualifié.

En dehors de ces trois cas, l’avortement, est un crime qui peut entraîner jusqu’à trois ans de prison. En 2013, une loi est passée permettant aux femmes d’avoir accès à l’avortement sans un document de la police (boletim de ocorência) prouvant une agression sexuelle. Malheureusement cela est loin d’être respecté et si vous avez déposé plainte auprès de la police (avant de déposer plainte nous vous suggérons de lire cet article), nous vous recommandons de garder le document précieusement. Est reconnu également dans cette loi le cas de viol par le mari et le retrait du préservatif contre le consentement durant l’acte.

Depuis 2023 les professionnels de santé ont l’interdiction de dénoncer les personnes ayant eu recours à un avortement illégal. Cependant soyez prudente.

Au Brésil, beaucoup de médecins et de politiques sont absolument contre l’interruption volontaire de grossesse. Ils peuvent donc décider de le dénoncer même si cela est interdit légalement. Particulièrement depuis le gouvernement Bolsonaro qui a donné une grande liberté de parole et d’action aux anti-avortements.

Il existe même une proposition de créer une loi pour défendre le droit de vie des fétus.

Choisissez un médecin fiable, par exemple le médecin conseil du consulat (attention la consultation n’est pas gratuite et tourne autours de 400 reais sauf si la responsable des affaires sociales du consulat est à l’origine de la demande.

Concrètement que faire si je ne réponds à aucune de ces trois situations ?

-La première option est de rentrer en France. En 2023 un budget a été voté pour aider les rapatriements en cas d’avortement (voir article de Mélanie Vogel) mais le rapatriement est consciencieusement étudié au cas par cas et la première solution reste avant tout un financement par la propre personne ou sa famille. Il est donc possible et recommandé de prendre contact avec le consulat, son médecin conseil et son service des affaires sociales. Vos élus peuvent aussi être des relais auprès du consulat. Nous vous rappelons également que la Guyane est un département français d’outre-mer sur le territoire de l’Amérique latine la Guyane

– aujourd’hui deux pays voisins pratiques l’avortement de manière légale : l’Argentine où il existe le Collectif Solid’Aires proche de Traits-d’Union avec son collectif féministe Solifem en mesure de donner des informations si besoin (solifem@solidaires.ar) et la Colombie.

– L’envoi d’une pilule abortive à travers le site : https://www.womenonweb.org/fr/language/switch?id=6894&p=%2Ffr%2Fi-need-an-abortion

En rappelant qu’en cas de complication vous êtes dans une situation illégale mais que les professionnels n’ont pas à savoir s’il s’agit d’un avortement choisi ou d’une fausse-couche et ne peuvent pas légalement vous dénoncer.

Ne restez pas isolée et faites-vous accompagner si possible par une personne proche et de confiance durant toutes ces situations et ces étapes. N’hésitez pas à prendre contact avec nous à travers de notre email : mandatcollectif@traits-dunion.com Nous essayons de répondre le plus vite possible mais si nous prenons du temps n’hésitez pas à insister et à renvoyer un autre message. Le Collectif Traits-d’Union fonctionne sur une base de volontariat et nous ne sommes pas infaillible 🙂

Une partie des informations de cet article viennent du site : https://www.howtouseabortionpill.org/abortion-laws-by-country/brazil/

Si vous êtes dans d’autres pays il existe d’autres ressources :

Dans les pays africains : https://safe2choose.org/fr/abortion-information/countries/

En Europe : https://europeabortionaccessproject.org/fr/notre-projet/

Législation en France : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1551